Street Golf
7 sept

©GildasRaffenel
Truc de hipster au même titre que le pignon fixe ou la barbe de six jours : le street golf, petit dernier de la sacro-sainte « street culture ». Après le street food, le street fishing et le street shopping, à nouveau on s’approprie la rue pour en faire un terrain de jeu.
Et quel terrain ! Le bitume et les baskets Nike tenant lieu d’herbe rase et de chaussures à crampons, l’urban golf détourne les monuments de la capitale en autant d’obstacles d’un parcours sans limites. Le Parisien, qui aime sa liberté et préfère jouer à la pétanque en sirotant une Suze plutôt que de passer ses week-end au club house de Rambouillet, trouve dans cette discipline des temps urbains une alternative juteuse : non seulement, il n’a pas à traverser le périph’, mais il peut se targuer d’avant-garde.
Attention toutefois : la tendance qui fait rage dans les pays nordiques s’affiche chez nous depuis 2003 sous forme d’un collectif au nom évocateur : le Dix-neuvième trou. Rassemblant des streetgolfeurs mais aussi des musiciens, des graphistes, des graffeurs, des gaffeurs et autres gars avec leurs soeurs, cette confrérie organise à elle seule nombre d’événements destinés à faire bouger la planète street golf. Il est temps de s’y mettre. Pour cela, rien de plus simple : le street golf se joue n’importe où, à la plage comme à la ville, à charge de viser n’importe quoi, une poubelle, une bouche d’égout, une statue, une colonne Morris, une fontaine Wallace, la casquette d’un sergent de ville ou les carreaux du voisin. ( libre à vous de trouver plus drôle !)
Prochain événement en date : le Paris Pro Tour Master Classic’12, organisé par le collectif Dix-neuvième trou ( plus d’infos ici )
Jeanne Ably

© Antoine Mone

©GildasRaffenel

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