Tag Archives: Colette

Pola

23 jan

Photo : Mr. pergola

Sa mort était annoncée au début des années 2000, ère de prolifération du numérique. Dix ans plus tard, le Pola, immortalisé par Valérie Lemercier dans le film culte Les Visiteurs, opère un retour en force. Plus authentique, plus pratique, offrant surtout une image de qualité « vintage », l’antique boîtier de nos enfances devient l’outil chéri des happy few, lesquels se ruent chez Colette pour se le procurer.

Las de compiler des kilomètres de photos sur leur disque dur sans jamais les palper, ils boudent les apéro-photos-de-vacances-de-Trucmuche sur écran, pas moins soporifiques qu’un discours de mariage, pour s’entre-mitrailler dans les soirées mondaines, avec l’avantage indéniable de repartir les poches pleines de portraits maculés de vin rouge. Idem pour les créateurs qui préfèrent shooter leur mannequin au pola plutôt qu’au numérique ( bien plus chic ).

Résultat : Polaroïd relance son antique Pola, avec un nouveau modèle référencé Z340 capable d’imprimer instantanément la photo mais aussi de la stocker sur une carte mémoire ; la marque Impossible Project lance le film couleur pour Polaroïd 600 ; et, bien-sûr, Apple crée son appli 9.6, pour les radins que rebuteraient les 18 euros que coûte une pellicule de 20 clichés.

Napoléon est mort, la lampe au néon agonise, vive le Pola !

Jeanne Ably


Paris versus New York

16 nov

 

Entre Paris et New York, le cœur bobo balance.
D’un côté l‘élégance et le romantisme français, de l’autre la ville de tous les possibles…
Si  la Parisienne raffole :
– de son vélo chiné dans une FAT (foire à tout),
– de sa baguette croustillante trempée dans un p’tit crème  (et servie accessoirement par un garçon de café à la muflerie bien française ),
– de son 120 mètres carrés décoré par ses soins moyennant force lectures de blogs déco,
– et de ses « soldes presse » Isabel Marant…
qu’est-ce qu’elle ne ferait pas aussi pour vivre dans un loft à Brooklyn, se déplacer en « cab », pouvoir faire du shopping le dimanche un mug de « cafe latte » à la main, et se bâfrer de bagels .
Dans un blog intitulé Paris vs. NYC, Varham Muratyan, graphiste de son état et New-Yorkais de naissance,  dessine jour après jour ce match urbain des plus amicaux.  Succès tel qu’une expo était organisée en septembre chez Colette, suivie d’un livre qui vient de paraître aux éditions 10-18 et qui présentement fait le buzz.

Il y a de bonnes idées qui sont des coups de génie.

Jeanne Ably

Photo: Hélène Pambrun

Doc ( 2ème round )

20 sept


Y’a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis, n’est-ce pas ? Je faisais des grands discours, pas plus tard que la semaine dernière, pour vous déclarer, ô combien, la Doc était inressortable. Eh bien, voilà que je me ravise. Contre toute attente.  Et ce n’est certainement pas parce que je les ai vues aux pieds de petites anglaises dans le vent ce week-end mais tout simplement parce que j’ai mis la main, Dieu sait par quel miracle, sur La paire qui tue. Marron vintage comme on aime. Avec des boucles sur le haut de la chaussure. Et c’est ce qui fait  toute leur différence, et toute leur classe aussi, vous l’aurez compris. Un modèle collector. Que vous ne serez pas prêtes de retrouver dans les rayons de chez Colette cet hiver (et là je croise les doigts). Les voici présentemment aux pieds d’Alice.

J.A

 

Doc

9 sept


De retour ou pas de retour ? A la pointe de la mode ou définitivement has been ?
 Le godillot de notre adolescence, celui qui a écrasé nos premiers mégots et habillé nos  premières boums, cette chaussure orthopédique, laquelle porte le nom de son  illustre créateur, Klaus Martens, la Doc, car c’est elle , vous l’aviez deviné sans peine, serait sur le chemin de la réhab’. Aperçue lors des défilés des plus grands couturiers, vue dans les rayons des boutiques in, et pour n’en citer qu’une, la sacro-sainte Colette, plébiscitée par les soi-disantes icônes de mode telle Agyness Deynn,( et rien que pour ça, on hésiterait à deux fois àressortir notre vieille paire des profondeurs mitées du grenier parce qu’il faut bien l’avouer, en voilà un patchwork de mauvais goût celle là ! ) la Doc se montre néanmoins frileuse, hésitant  à pointer le bout de sa semelle sur les trottoirs de la capitale. Alors, que diable en est t-il ?! Les gourous de la mode seraient-ils en train d’abuser de notre moutonisme légendaire en voulant à tout prix nous faire avaler qu’elle est la pièce incontournable de la rentrée ? Et puis quoi encore ! Ok, la doc, on l’a adorée et on la reniera pour rien au monde, mais faut bien l’avouer, elle n’est plus de notre âge. Laissons aux collégiens ce qui leur appartient ! Et puis, quitte à réhabiliter les pompes de notre adolescence, on préfère de loin, chez les pipelettes, la Carolina, qui est partout certes mais qui, de notre avis, reste indémodable. À condition de savoir la porter ça va de soit.
 À Suzanne de vous en parler. Parce qu’elle, elle ne les a pas quittées depuis ses 15 ans, à la mode ou pas à la mode. Et ouais.

J.A


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