Girly
4 mai
Filles d’un côté, garçons de l’autre, comme au bon vieux temps. C’est la « girly party » remise au goût du jour. Mieux : devenue un phénomène de mode, sorte de rituel pour trentenaires accomplies.
Nostalgie des soirées pyjamas… Vingt ans ont passé, comme chez les Trois mousquetaires : la nunuche à couettes est devenue desperate housewife qui, telles ses héroïnes de la série, raffole de se retrouver entre copines, loin des contingences domestiques et des effluves de bière. Bon prétexte pour fourguer les marmots aux papas, experts désormais proclamés en couches-culottes et rototos.
Place faite aux coquettes : remise de cadeaux, cris d’hystérie à la vue des dernières Louboutin. Éclats de rire, profusion de potins… On chante à tue-tête, on fait des chorés sur le dernier tube à la mode. Trois mots sur le régime protéiné de l’une et sur le cours de gym suédoise de l’autre, avant de passer aux sujets graves : péroxidation, épilation. La vergogne n’est plus de mise. Le tout bien entendu, en grillant ce qu’il faut de Marlboros light et en sirotant du Dom Perignon, lesquels ont remplacé le quatre-quarts et le Coca. Mais surtout, ça parle mecs, le cellulaire sur les genoux. Dès fois qu’on recevrait un appel… Tiens, justement, un SMS.
Le cœur nous bat.
Jeanne Ably
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