Skate
27 avr
Le nouveau moyen de locomotion du quadra : le skate board. À l’aise dans ses Jordan et son sweat à capuche, l’adulescent rêve d’échappées sur l’asphalte et de rampes sauvages. Résultat, il pique la planche de son fils et prend des cours de skate les samedis après-midi. Et c’est tipar ! Adieu Code de la route et lois RATPiennes, c’est les deux pieds sur ses roulettes que notre héros des temps modernes fait désormais ses courses, se rend au bureau et peaufine sa tournée des bars.
Hier on le voyait à trottinette, demain il sera en poussette. Son credo : sois fash et tais-toi.
Phénomène urbain que répercutent la musique, la mode et la photographie. Témoin la Gaîté-Lyrique, haut lieu de branchitude parisienne qui lui consacrait l’an dernier une exposition sous la houlette de Pedro Winter, manager du label ED Banger. Cet homme aurait été sauvé par le skate, dit-il. Idem pour les mannequins en vogue, qui se bousculent pour poser nues pour le projet Supermodel Skateboard, dont les pièces se vendent comme des petits pains. Quant à la chiquissime Maison Hermès, elle roulait déjà sur la tendance naissante en proposant sa collection 2010 moyennant une séance de “fingerskate”. Née dans les cours de récréation, cette discipline prévoit qu’on fasse de la haute-voltige à l’aide de ses dix doigts et d’un skateboard miniature.
Jeanne Ably