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Lana del Rey

6 fév

Lana del Rey : le nom est sur toutes les lèvres, le visage dans chaque rétine, la voix dans pas mal de Blackberrys. Qu’on aime la musique ou non, qu’on l’ait ou non youtubisée, on ne peut que connaître celle qui a détrôné la môme Béart au royaume de la bouche en ventouse.C’est le conte de fées moderne. D’un coup de clic magique, quiconque possède un tant soit peu de talent assorti d’un minois de poisson-lune peut jaillir du néant et mettre le feu à la toile.

Le buzz, qu’on appelle ça. Un buzz fait pour retomber aussi vite qu’il s’est levé. Le hipster qui s’empiffre de musique renie dès le lendemain ce qu’il portait aux nues la veille. Il vous balaye ça d’un revers sur Facebook et Twiter, sitôt que l’objet de ses délires a fait un peu trop parler de lui (comble du vulgaire).

Que penser de la nouvelle diva du Net ? Pur produit marketing, comme aiment à le dire les journalistes et autres carnassiers du Web ? Nouvelle icône en or massif ? Est-elle bien celle qu’on attendait et qui, après Garbo, B.B ,Vanessa Paradis, Madonna et Lady Gaga, nous permettra d’affronter le marasme ambiant ?

Dans l’album écouté à la va-vite, une chanson retient notre attention : « ‘Video games ». Plagiat d’un titre grec de 1991, murmurent les mauvaises langues. Il n’empêche. Le résultat est là. Sans Lana, nul n’aurait jamais ouï dire quoi que ce soit de ce morceau, et je ne serais pas en train de taper ces lignes.

 

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Jeanne Ably

 

 

Haro sur la sèche

3 fév

            Ma mère n’a jamais fumé de sa vie. Alors, pourquoi s’hexhibe-t-elle ce jour-là devant l’objectif une cigarette au bec ?
Réponse connue : par coquetterie. Par plaisir. Pour adopter la moue désinvolte que permet le lâcher de fumée. Pour nous faire admirer sa jolie main tenant la tige de huit, sixième de ses doigts fuselés. Pour être glamour comme Bardot dans Et Dieu créa la femme, où  le sex-symbole maîtrise à merveille le jeu de lèvres et de volutes.
Et peut-être dans le seul but d’incarner un jour un noble anachronisme.

           Triste est notre époque, à ce point obsédée d’hygiène et de sécurité (sociale) qu’elle en est venue à bannir la cigarette et tente maintenant de chasser le passé. Après avoir kidnappé une pipe en plein bec de Jacques Tati, la RATP (mieux nommée RAPT) récidive. Bravant le soupçon du sanitairement correct, elle séquestre la cousue qu’on n’a eu que le temps d’apercevoir entre les doigts d’Audrey Tautou, sur l’affiche de Coco avant Chanel. Aujourd’hui la tabacophobie règne. L’imbécillité aussi, du latin “imbecillus”, signifiant faible, débile, qui n’a pas son bâton (de tabac).

            Karl Lagerfeld, esprit affûté, avec sa pertinence habituelle et ses mots toujours sobres, fait un triste constat : l’interdiction de fumer, c’est la mort de la conversation, déjà mise à mal ces dernières années par le téléphone portable et le politiquement correct. Plus le temps d’élever le débat dans les dîners. L’ appel de la nicotine exile dès le fromage les plus intelligents vers le trottoir mouillé, où se forment leurs groupes de parias un peu dépités de faire désormais partie de la caste des intouchables. Ces maudits sont grelottants pendant que les attablés se désespèrent de la conversation enfuie, et pérorent dans le vide.

         Gainsbourg n’est plus là pour piquer une gueulante et griller des havanes à la télé en prime time. Dans la chanson de Pink Martini, la femme assume: “Je ne veux pas travailler, et puis je fume”. Pour vieillir couguar, la dame d’aujourd’hui contrôle son sommeil, sa carrière et ses poumons. Et pour arrêter de fumer, elle fait deux fois plus de footing et de musculation … Et Dieu créa Madonna !

Suzanne Ably

 

Couguars

11 jan

Révolue, l’époque où seuls les hommes folâtraient sans vergogne, moyennant  les faveurs de nymphettes obligeantes. Désormais c’est aux “cougars” de faire provision de chair fraîche à la sortie des lycées.  
        Élu mot de l’année 2007 par le Time magazine, ce terme de cougars (en français couguar, autre appellation du puma) désigne cette catégorie de dames d’un certain âge, jadis nommées rombières, mais aujourd’hui aussi à l’aise dans leurs stilletos que question porte-monnaie, et qui ne jurent que par les p’tits jeunes.
La femme du XXIe siècle n’en est plus à conquérir son indépendance financière ni son droit au travail (la pauvre !). Elle affirme son autonomie sexuelle. Pour se convaincre de cette réalité sociologique, suffit d’ouvrir Voici ou Gala : Claire Chazal, Amanda Lear, Demi Moore, Madonna, combien sont-elles, ces stars dopées aux protéines, gonflées au Botox et accros à la muscu, à exhiber leurs liftings aux côtés de jeunots à boucles blondes, en toute insolence ? On ne les compte plus, et pour cause : la tendance absolue chez nos amies les people, le must à Hollywood, est d’arpenter les red carpet son trophée gigolesque sous le bras.
Petit et grand écrans se sont emparés du phénomène. Témoin, une série télévisée, Cougar Town, sur la chaîne américaine ABC, avec Courteney Cox dans le rôle de la prédatrice, et quantité de films : Chéri, tiré du roman de Colette, avec Michel Pfeiffer, Puma, avec Jennifer Aniston (pas si vieille, pourtant),  Cliente, avec Nathalie Baye, etc., etc.  Ce ne sont plus les VIP ni même les vieilles pies, mais les vieilles peaux. Le net n’est pas en reste : un site www.dateacougar.com propose à de jeunes éphèbes de se faire manger en ligne par ces femelles carnassières un peu mûres mais aux dents longues.
Résultat : les couguars piquent leur gibier aux jeunettes et font de l’ombre à leurs propres filles (telle Demi Moore). Mettant leur ménopause à la portée de toutes les bourses (hum ! ), elles assurent leur revanche sur ces messieurs, définitivement déchus de leur monopole de la bagatelle, et renvoyés une fois pour toutes à leur football. Vive l’égalité des sexes !

Jeanne Ably

Troc sur la toile

9 déc


Vous vous lassez de votre Motorcycle de Balenciaga, que vous remplaceriez bien par un 2.55 de Chanel ?
Vous avez gagné au jeu-concours de votre paquet de céréales une Twingo, au lieu de la vieille Volvo 480 rêvée ?
On vous a offert le disque de Shakira alors que vous n’avez d’oreilles que pour Brenda Lee ?
Vous endurez un quadragénaire grincheux, et vous louchez sur ces “couguars” de Madonna et de Demi Moore qui épousent des minets ?
NE PERDEZ PAS COURAGE !
Un nouveau site  Myrecyclestuff.com  vient de voir le jour, qui se donne pour mission de consoler les mal loti(e)s et de parer aux déceptions les plus âpres.
Crée par Martin Rückert et Vincent de Montalivet, cette plateforme internet est un vrai réseau social : on se crée un profil et on développe un entourage autour du même principe, consistant à redonner un second souffle aux objets que l’on a chéris jadis, en se les échangeant mutuellement.Myrecyclestuff.com surfe sur la vague moderne de la toile en opérant un retour aux origines du troc. L’objet prend toute la fraîcheur et la valeur que lui accorde le désir. Et, soucieux d’écologie, le site pense à tout, même à limiter le nombre de kilomètres que parcourront ces trésors. En inscrivant sur le profil de chaque “recycleurs” le lieu de sa résidence, il permet à tous de faire leurs affaires à leur porte.
Avantage du principe: combattre la sur-consommation tout en donnant à son quotidien une patine de rêve. Si vous acquérez un it-bag ou un mari sur ce site, vous êtes sûre qu’il aura une âme, qualité essentielle pour la seconde vie que vous vous offrez grâce à lui.

S.A

 


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