Tag Archives: boxe

Ping-pong

13 mar

Après la pétanque, la boxe ou, moins répandue, la course en escarpins, c’est le Ping-pong, longtemps relégué au rang de manie de jardin (voire de garage) qui devient The sport-to-do.

À Berlin, Tokyo et NYC, villes ô combien célébrées, et dans une moindre mesure entre les murs de notre capitale, la tendance fait rage. Bars à Ping-pong, soirées « tournantes », accessoires de luxe, tout y passe. Même les people s’y mettent. Pour n’en citer que trois : George Clooney, Scarlett Johansson et Suzan Sarandon. Cette trinité ne jure plus que par la petite balle blanche et la taquine ardemment dans quelques bars spécialisés. Citons le Spin club, qui devient l’endroit le plus en vue de Manhattan et le Fat Cat, club de jazz  underground du West Village qui offre la possibilité à ses clients de se faire une petite partie  entre deux sets de jazz.

Quant aux créateurs, ils ont saisi la balle au rebond. C’est le moins qu’ils pouvaient faire. Ils proposent la panoplie idoine : housse brodée à la main signée Jonathan Adler et set de raquette Diane von Fürstenberg.

Ce n’est pas tout : à l’honneur dans les clips et sur nos murs, le « Ping » devient une source intarissable d’inspiration pour tout ce qui est musicien, designer ou homo artisticus. La preuve par le son.

Jeanne Ably

 

Image de prévisualisation YouTube

 

Image de prévisualisation YouTube

 

Image de prévisualisation YouTube

 

 

L’adulescent

23 juin

        Il porte des baskets Nike tricolores, couvre le buffet dans ses soirées de bonbons Haribo et parle verlan. L’adulescent – contraction d‘“adulte” et d‘“adolescent” – est comme ces grands-mères qui ont remisé leur tricot pour courir le monde en quête de tourisme équitable. Il refuse de vieillir. Fan des séries tv qu’il matte en boucle sur son écran plasma, il voue un culte aux héros de son enfance, Spiderman ou Bécassine, et joue à la Play-station prostré sur son canap. Il adore se déguiser et pique leurs places de concert à ses ados d’enfants qui sont, par ailleurs, devenus ses “friends” sur Facebook. C’est la confusion des âges aggravée de la confusion des sexes. Tandis que le mari moderne pousse des poussettes et claque des bises entre copains, sa femme boit de la Leffe au goulot et se met à la boxe moyennant un soutif à coques d’acier.
       Et voilà que les petites filles portent des talons hauts, et s’envoient sms sur sms sur des cellulaires dernier cri.

Jeanne Ably

Sport

17 mai

Voyez le tableau : Roland-Garros, haut lieu du bonheur en pantalon blanc et robe légère, rendez-vous incontournable des filles en fleur et de l’élite oisive, se transforme progressivement en parc d’attractions avec ce qu’il faut de touristes en strings de pied, de buvettes à Coca et de boutiques de souvenirs.
       Les tribunes des stades de foot deviennent inexorablement le théâtre de barbaries en tout genre à dominante de vigiles et de barrières de sécurité.
       Quant à nos sportifs, tout de fluo vêtus, quand ils ne sont pas pris en flagrant délit de dopage et de “zahiatitude”, il posent en moule-bite ou en peignoir dans les magazines où c’étaient jadis leurs congénères à forte poitrine qui demandaient qu’on les regarde droit dans les yeux.
       La boxe, ex-noble art remis au goût du jour par des succès du box office tels que “Fight club” ou “Million dollars baby”, n’est pas en reste : un article du NY Times, relayé par les Inrocks, nous apprend qu’il est de bon ton désormais d’assister, dans les sous-sols de Chinatown, à des combats de mannequins exhibant sur le ring leur mensurations de rêve. Ce, au milieu d’un public de hipsters et de modeux survoltés assurément de tous les coups – c’est le cas de le dire.  La preuve par l’image.

J.A


Social Widgets powered by AB-WebLog.com.