Monop’

12 nov

Clientèle branchée, lumière tamisée, inscriptions pop art, vêtements de créateurs… Bienvenue chez Monop’ !  Le bobo, qui raffole du beau-beau et fait ses courses au jour le jour, trouve en Monoprix son enseigne fétiche. Fini le shopping chez APC et Bonton : la Parisienne, victime elle aussi de la crise, trouve son bonheur à tous les rayons : même à celui des messieurs, où elle relooke son mec de pied en cap. Faut dire, Monop’ possède son propre bureau de style, lequel défriche les tendances avec une promptitude de puma et multiplie les collaborations avec les plus grandes griffes de la mode à l’instar de H&M. Côté bouffe, la chaîne de magasins, née à Rouen en 1930 via une image de supermarché populaire à bas prix, crée le buzz avec ses packagings wharoliens et ses slogans accrocheurs, du type « Non au junk design », qu’on trouve placardé à tous les coins de rue. Ce n’est pas tout : surfant sur la vague bio, Monop’ remplit ses rayons de galettes de riz et de quinoa 100% green. Elle fait la une des magazines et n’hésite pas à hausser une boîte de tomates au statut d’oeuvre d’art pour les besoins de sa campagne publicitaire signée Havas City, avec les honneurs du centre Pompidou en 2010.  Rien que ça.  Bientôt un carré VIP dans les boutiques de la capitale et, qui sait, un physio à l’entrée des lieux. La petite est devenue grande.

Jeanne Ably

 

 

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