La jeune fille à la poudre

9 nov

Elle prend de la coke ! Tollé général sur la planète mode. Les  maisons de couture se cabrent. Ses contrats sont résiliés. OK, personne n’était dupe, mais tout de même : ça fait « moss ».  Son entourage est formel : Kate doit plaquer fissa son junkie de Pete Doherty et partir en désintox.

Septembre 2010:  Kate  est toujours là, cédant pour des millions de dollars ses droits à l’image, et multipliant les spots publicitaires ( et pour n’en citer que quelques uns : Longchamp, Dior, Balmain…).

Ni ses trente-six bougies ni le scandale vieux de cinq ans n’ont eu raison de sa gloire. Au contraire. La brindille garde la faveur du public, renforcée depuis ce jour « béni » où elle s’est fait prendre non pas la main, mais le nez dans le sac.

Livres publiés à son sujet, statues en or massif érigées en son honneur, des couvertures et des éditos à ne plus savoir où donner de la tête, etc, etc. Les fashionitas non seulement portent le même slim qu’elle et se décolorent en blond platine, mais se mettent à tracer des lignes. La star est devenue madone de la poudre blanche.

Citons Christophe Salmon, auteur de “Kate Moss machine”, paru l’an dernier aux éditions Découverte : « Moss n’incarne pas une dérive du système mais son idéal type. Elle est la rebelle intégrée. L’excès assumé. Non pas la transgression des codes mais un nouveau code contradictoire qui fait de la transgression une norme sociale.»

Norme sociale… En gros, pour être dans le coup, il faut  avoir l’air rock’n roll et si possible consommer des substances illicites à même le carrelage des chiottes. So Kate ! On est l’idole d’une génération où on ne l’est pas. Mais quelle génération ? S’il faut la juger à l’aune de son icône, plus célèbre pour ses cuites à répétition ( voyez encore son apparition très remarquée à la dernière soirée Vogue où la brindille tenait à peine debout ) et ses bagarres dans des chambres d’hôtel que pour ses recueils d’aphorismes, le constat n’est pas brillant brillant .

Mais ne généralisons jamais. Ou si nous le faisons, que ce soit avec modération.

Jeanne Ably

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